Si les vitamines se font discrètes dans le discours conventionnel, la recherche confirme et précise leur place dans la prévention des maladies et même dans leur traitement. C’est le cas de la vitamine D qui vient d’être consacrée par toute une série d’études comme indispensable à la réponse immunitaire, y compris face au Covid.
Une équipe de l’Irish Longitudinal Study on Ageing (Dublin) vient de publier un rapport crucial suite à la pandémie de Covid-19. Les résultats montrent que nos aînés ont d’importantes carences en vitamine D et que celles-ci pourraient avoir un impact négatif important sur leur réponse à l’épidémie. Le confinement est pointé du doigt comme aggravant les carences, chez une population déjà peu encline à sortir s’exposer à la lumière du jour. En sachant qu’un muscle non sollicité par un exercice régulier a encore davantage besoin de vitamine D.
Les chercheurs rappellent que la vitamine D joue un rôle essentiel dans la prévention des infections respiratoires, la réduction de l’utilisation d’antibiotiques et l’amélioration de la réponse immunitaire lors d’infections. Une supplémentation pourrait réduire le risque d’infection et de décès par la grippe et par le Covid-19. D’autant que les épidémies ont lieu l’hiver, lorsque les taux de vitamine D sont encore plus bas.
L’implication du microbiote dans l’intensité de la réponse immunitaire est de plus en plus étudiée. La capacité de la vitamine D à diminuer l’inflammation induite par les lipopolysaccharides (LPS) est mentionnée dans plusieurs études. Les LPS sont des molécules présentes à la surface de certaines bactéries du microbiote et qui servent à initier l’inflammation. Le rôle de la vitamine D dans les infections virales est également étudié depuis que (…)