Le stress chronique, fléau des temps modernes, entraîne une surconsommation de micronutriments indispensables au bon fonctionnement cérébral. La fatigue, la baisse de moral nous poussent alors vers un autre fléau : la consommation de produits excessivement sucrés et transformés. C’est au contraire en réajustant nos habitudes, avec des aliments de qualité riches en vitamines, minéraux, oligoéléments et acides aminés essentiels, que notre cerveau trouvera de quoi se refaire une santé.
Cet article est issu du magazine Biocontact de septembre 2017
Le cerveau utilise le glucose comme combustible exclusif. Ses besoins énergétiques sont énormes : il consomme jusqu’à 30 % du glucose total du corps. Comme il ne fait pas de réserve, nous devons lui en assurer un apport constant. Les fluctuations de glucose sanguin impactent l’humeur et l’attention. Mais quels sucres lui apporter ? Les aliments à index glycémique bas – comme les céréales complètes – assurent une libération progressive du glucose avec un sentiment de satiété, tandis que les sucres simples, dits rapides, donnent un coup de fouet dont l’effet retombe très vite. Leur consommation inappropriée provoque des hypoglycémies, avec le risque d’épuiser les récepteurs à l’insuline, porte ouverte vers le diabète et l’obésité.
La communication cérébrale s’opère à la fois par un influx électrique et, pour passer d’un neurone à l’autre, par des molécules appelées neurotransmetteurs. Le plus connu est la sérotonine, l’hormone du bonheur qui fait défaut aux dépressifs, mais il existe aussi la dopamine, la noradrénaline et le GABA pour ne citer que les principaux. Et toute cette belle mécanique nécessite la présence suffisante de certains nutriments. Par exemple, la synthèse de sérotonine à partir de l’acide aminé tryptophane s’opère sous l’action d’enzymes nécessitant de la vitamine B6, du zinc et aussi du fer. L’influx nerveux lui-même s’appuie sur un équilibre entre les ions calcium et potassium (minéraux chargés électriquement). Le cerveau a un grand besoin d’acides gras oméga-3. Ils favorisent la microcirculation et l’oxygénation, limitent les phénomènes inflammatoires, facilitent le passage des neurotransmetteurs d’un neurone à l’autre. En particulier les oméga-3 marins (EPA et DHA), indispensables à la flexibilité de la membrane des neurones. Un faible niveau d’oméga-3 dans l’organisme est presque toujours observé dans les états dépressifs, comme l’a étudié le célèbre (…)