Maladie de Lyme : le Dr Marc Bransten veut sortir de l’impasse

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Un vent de révolution souffle sur la borréliose de Lyme, cette maladie transmise par les tiques et dont la forme chronique, potentiellement grave et handicapante, fait l’objet de nombreuses controverses. Des malades en ont assez de n’être pas pris aux sérieux. Des médecins en ont assez d’être convoqués devant le conseil de l’Ordre pour avoir simplement fait leur travail. La recherche avance, mais pas en France. Le Dr Marc Bransten, médecin pionnier qui revendique de nombreux succès thérapeutiques, monte au créneau dans ce nouveau livre.

Ce qui frappe d’abord dans son ouvrage, c’est le récit implacable des malades en errance médicale, ne devant souvent leur salut qu’à une rencontre fortuite hors du système de soins conventionnel. Un scénario qui se répète et ne semble pas attirer l’attention des autorités sanitaires. Et très vite, le sentiment pesant que ça ne peut plus durer. On veut comprendre où ça bloque.

On découvre que la disparité de l’offre de soins d’un pays à l’autre est énorme, et la France fait partie des derniers de la classe. Notamment parce qu’elle s’accroche à son test diagnostic Elisa, celui-là même que les Etats-Unis ont abandonné en 2017 pour son manque de fiabilité. L’auteur dénonce l’absence de financements en France, alors qu’aux États-Unis, l’université de New Heaven et l’hôpital universitaire Johns-Hopkins ont reçu plusieurs millions de dollars pour mettre au point de nouveaux traitements.

Le Lyme chronique à l’épreuve des dogmes médicaux

Marc Bransten pointe le refus de l’évidence, malgré de nombreuses études et témoignages, de la forme chronique de la maladie, par dogmatisme. Il est vrai que cette maladie remet en question les fondamentaux de la médecine. Il n’est pas toujours facile d’accepter de tout revoir.

Pourquoi cet entêtement à faire suivre aux patients un parcours de soins coûteux, les laissant au passage subir un insoutenable délabrement physique et mental, au lieu de se livrer à l’exercice premier du médecin : l’écoute du malade ?

Dr Marc Bransten

Un Lyme chronique sort du champ de l’infectiologie pour entrer dans le domaine très vaste de l’immunologie. Une médecine trop compartimentée sera en échec. Le « polymorphisme des symptômes, leur persistance, leur récurrence et leur aspect multisystémique » doivent alerter et déclencher des investigations approfondies. Pour l’auteur, ces investigations devraient s’étendre à l’ensemble des maladies auto-immunes et des maladies inflammatoires chroniques, au regard de l’implication de la borréliose dans un certain nombre d’entre elles. Il ne s’agit pas de voir Lyme partout, mais plutôt de reconsidérer des maladies jusqu’ici mal soignées à la lumière de nouvelles connaissances.

Les borrélies : des adversaires féroces

Ce livre est aussi une enquête biologique, minutieuse, traquant les mécanismes qui sous-tendent une maladie rebelle. On y apprend des détails passionnants, comme par exemple que les borrélies, lorsqu’elles évoluent dans les tissus conjonctifs, se déplacent beaucoup plus vite que les globules blancs censés les capturer. Ou encore que ces bactéries ne sont pas énergétiquement autonomes, elles ont tendance à infecter nos cellules pour détourner l’énergie des mitochondries, ce qui en fait des parasites.

Des détails qui, s’ils peuvent rebuter le profane au premier abord, pourraient expliquer l’importante fatigue généralement ressentie par les personnes infectées, de même que l’incapacité du système immunitaire à venir à bout des bactéries.

Lire l’article complet sur

Maladie de Lyme chronique : sortir de l’impasse, du Dr Marc Branstein, aux éditions Le Passeur, 2018

Dimitri Jacques

est psychonutritionniste libéral, journaliste scientifique et formateur en micronutrition. Élève du Pr Vincent Castronovo, il est l'auteur de plusieurs ouvrages de santé et se consacre à l'étude des relations entre esprit et biologie. Il est engagé auprès d'associations de prévention en santé mentale et de structures éducatives.

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One thought on “Maladie de Lyme : le Dr Marc Bransten veut sortir de l’impasse

  1. Bonjour,
    Je souhaitais vous faire part de mon expérience du « côté noir de la force »… J’ai été piquée par une tique en 2006, elle n’est restée accrochée que 6 heures avant que je la retire avec les doigts….s’en suit une fièvre à une semaine d’intervalle, mais pas grave au point d’aller chez le médecin..
    2006, je ne me lève plus d’un coup mais traine pendant 5 minutes dans mon lit ce qui ne me ressemble pas du tout, et une cystite, la dernière datait de 20 ans plus tôt….
    2007, mal aux dents et une toux de 21 jours, sèche, pour laquelle j’ai fait 3 médecins qui n’ont rien trouvé puis elle s’est résorbée après m’avoir fêlé une côte, le matin, je mets 10 minutes pour me lever…
    2008, j’accouche, puis ça s’accélère, je commence à être de plus en plus fatiguée, la baisse du système immunitaire de ma grossesse à favorisé le terrain pour la borrélie…
    2009, j’ai failli jeter mon bébé par la fenêtre, je deviens irascible, et mets 30 minutes à me lever…
    2010, je me sépare du père de ma fille à cause de mes crises de nerfs (qui ne sont pas « moi »), lui commence à présenter des symptômes comme des problèmes au cannal carpien et de l’impuissance..
    2011, j’ai des trous de mémoire comme perte de clés, perte de prénom, pas énorme, on rigole de mon pseudo-Alzheimer.. et je rencontre mon nouveau compagnon… je suis de plus en plus chargée et ne pratique plus de sport je suis fatiguée…je commence à avoir mal au cou, je remets ça sur l’accident que j’ai eu 10 années plus tôt…
    2012, mon nouveau compagnon fait une fièvre comme la mienne, ça passe et les mois qui suivent, problèmes de peau mais ce n’est pas de l’eczéma…puis apparaissent des problèmes de circulation, il est mis sous anticholestérol à vie, lui qui n’avait aucun problème de santé…. aujourd’hui, il porte une ceinture abdominale car il souffre du dos, et quelques troubles cognitifs…
    2013, naissance de ma fille, plein de choses sont apparues en moi, certaines s’accrochent et d’autres symptômes vont et viennent, je mets plus d’une heure à me « dérouiller » le matin….
    2014, j’oublie régulièrement mon emploi du temps, je deviens lunatique, mon compagnon me traite de bi-polaire, c’est la descente aux enfers jusqu’au jour où je veux appeler ma mère (dont il m’a fallu 15 secondes pour retrouver son prénom…qd même) pour lui dire que je ne savais pas ce qui m’arrive, que je me sentais mourir, que je ne savais pas ce qui allait arriver à mes enfants, etc.… je ne savais plus par où passer chez moi pour aller aux toilettes, je ne savais plus faire cuire des pâtes, et avait développé une bursite sous le pied qui m’empêchait de le poser par terre plus le port devenu quasi constant de la minerve…..à 36 ans !!!! merci strasbourg ou dois-je dire strasbourreaux, ou votre sainteté qui m’a gentiment dit que je mentais, que ce n’était pas possible…..
    cette saleté est la maladie de la loose, tout ce qu’on entreprend, on le loupe, on devient « dérangé », on fait des fautes d’orthographe, des ratures, on traine, on cherche son vocabulaire, on ne sait plus où on pose les choses….etc, moi j’ai fini dans un bon Alzheimer, c’est grave car avec tous les vecteurs existants, la tique était sûrement la seule au début, lorsqu’elle sortait toute fraîche du laboratoire, mais par expérience, je sais que c’est sexuellement transmissible, ma grande a fait un érythème après piqûre de punaise de lit, et ma petite présentait déjà des choses « bizarres », jusqu’au vaccin des 18 mois qui n’a été qu’un gros accélérateur la plongeant dans l’autisme….
    Nous avons toutes les 3 été traitées magistralement par le pionnier de Nyons, qui a tout compris, il nous a sauvé la vie, nous guérissons pour de vrai après 4 années de bi-antibiothérapies pulsées, le meilleure technique que j’ai pu constater ayant rencontré beaucoup de monde sous IV ou autre mais pas soignées par mon doc, elles évoluent difficilement mais évoluent…
    15 années à me battre, j’avoue être fragilisée mentalement mais je m’en sors très bien, j’ai aussi eu droit à la doxyciclyne mais seule elle ne fait que pousser les bébêtes à s’enkyster, elles ressortent plus tard….par expérience. c’était le traitement d’un professeur mais….niet…
    je pense qu’il y a érythème lors de piqûre d’insecte et qu’il n’y en a pas lors de transmission sexuelle ou transfusion…
    et quand j’entends « oui mais otzi »…..euh j’ai envie de dire que pour trafiquer une bactérie, il faut bien la prendre quelque part, celle d’otzi n’était sûrement pas aussi douée….
    ça fait 40 ans que ça traine !!!! au secours, bientôt les gens vont devenir fous ou malades car c’est une bombe à retardement qui s’accélère lors de baisses immunitaires, ça ira plus vite chez les femmes enceintes que chez leurs maris par exemple et les co-infections…. ce n’est pas la médecine humaine qui m’a trouvé la candidose et l’erlichiose, la fièvre Q a été diagnostiquée dans le 16ème…
    c’est dramatique que les gens censés montrer l’exemple soient les plus corrompus, au détriment de la santé humaine…ne demandons pas au peuple d’être exemplaire alors, pour ma part, j’ai fait comme d’autres et ai acheté un bon microscope..
    PS: j’ai appris que le covid dérangeait lyme, j’ai fait 3 épisodes covid et au premier, j’ai eu l’impression d’une course poursuite dans mon corps, c’était assez étrange… comment vont-ils faire pour discerner lyme du covid ??? ils vont tout mettre sur le virus ? pour lyme , je sais qu’il n’y a pas de syndrome post (sppt)…. la preuve, je récupère tout et suis prête à prendre des antibios 2 années encore s’il le faut….
    bon courage à tous car le médecin de mon travail m’a demandé les coordonnées de mon doc , dans sa famille, elle a quelqu’un qui l’a contracté par piqûre de moustique, et pas le tigre !!! nous sommes en haute montagne, à la frontière italienne.. désinfectez-vous de TOUTE piqûre d’insecte…

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