L’intestin pilote la majeure partie de notre immunité. Il possède aussi de nombreux neurones, produit des hormones, des neurotransmetteurs et communique directement avec le cerveau. Dire que l’état psychologique et la digestion sont liés semble évident. Cela fait pourtant peu de temps que la science occidentale moderne le reconnaît.
Article paru dans le numéro d’avril 2017 du magazine « Les cahiers de la Bio-énergie »
En 2008, on comptait à travers le monde 500 publications scientifiques consacrées au microbiote. Depuis, c’est l’explosion : 2 200 en 2012, 4 500 en 2015, sans compter les nombreux ouvrages de librairie et les articles de vulgarisation. De nouvelles études ne cessent d’être publiées et s’intéressent à l’influence des bactéries intestinales sur les maladies inflammatoires, l’obésité, le diabète ou encore les allergies. Autant de pathologies qu’on ne relie pas à l’intestin au premier abord. La recherche se penche aujourd’hui sur les maladies psychiatriques. On a constaté, chez l’animal puis chez l’homme, que le niveau d’anxiété varie selon la proportion de certaines classes bactériennes. La dépression, les troubles bipolaires, l’autisme, les maladies neurodégénératives, les troubles du comportement, la fibromyalgie et la fatigue chronique sans origine connue, ont en commun un écosystème intestinal perturbé.
L’inflammation conduit-elle à la dépression, ou bien est-elle simplement un désordre biologique conséquent de la dépression ? Pour certains scientifiques, la première option ne fait aucun doute depuis que des essais cliniques ont montré que (…)