Syndrome de l'intestin irritable, colopathie fonctionnelle

Comment allez-vous ? Cette expression courante pour s’enquérir du bien-être de quelqu’un était à l’origine « comment allez-vous à la selle ? », montrant que le bon fonctionnement de l’intestin est connu depuis longtemps pour refléter la santé générale d’une personne. L’intestin est un écosystème qui repose sur l’équilibre entre la muqueuse intestinale, le système immunitaire local et un microbiote qui regroupe des milliards de bactéries et micro-organismes. Parmi ses fonctions majeures, outre la digestion, figurent le métabolisme énergétique, la production de vitamines et d’acides gras, d’hormones et neurotransmetteurs, une protection contre la prolifération de bactéries opportunistes, la régulation du système immunitaire ainsi qu’un dialogue permanent avec le système nerveux. Toute cette belle mécanique est susceptible d’être malmenée par des aliments dénaturés, une mastication insuffisante, un manque d’enzymes, un estomac trop ou pas assez acide, une surcharge hépatique, une fonction biliaire défaillante, la surexposition à des toxiques, sans oublier le stress psychologique qui a tendance à devenir chronique.

Syndrome de l’intestin irritable (SII)

Critères principaux :

  • Troubles du transit (diarrhée et/constipation) avec des douleurs abdominales.
  • Etre atteint depuis plus de six mois.
  • Avoir présenté les symptômes plus d’une fois par semaine au cours des trois derniers mois.

Critères secondaires possibles :

  • Ballonnements, flatulences, maux d’estomac, remontées acides, nausées, maux de tête, fatigue chronique, douleurs lombaires, hémorroïdes, douleurs rectales, troubles du sommeil…
  • Le stress et l’anxiété ne sont pas les causes du SII mais peuvent aggraver les symptômes et instaurer un cercle vicieux.

Il n’existe pas à ce jour de test spécifique permettant de s’assurer d’un SII, qui se base avant tout sur l’interrogatoire du patient. Les examens biologiques généraux ressortent la plupart du temps normaux, pourtant il est établi que la composition et les fonctions du microbiote intestinal sont anormaux, ce qui peut faire l’objet d’examens spécialisés, hélas rarement pratiqués par la médecine conventionnelle. On cherchera à exclure, notamment via une endoscopie, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) qui regroupent la maladie de Crohn, la rectocolite hémorragique (RCH) et les maladies apparentées, qui se caractérisent par une inflammation de la muqueuse du tube digestif.

Dysbiose du microbiote

Le corps humain héberge cent fois plus de micro-organismes qu’il ne compte de cellules. Ils ont une influence sur nous, sur la digestion, sur le fonctionnement du système immunitaire et même sur nos comportements. Notre santé dépend de l’équilibre entre les populations bactériennes, de leur diversité et de leur bonne répartition. Lorsque ces conditions cessent d’être réunies, on parle de dysbiose. D’un point de vue fonctionnel, on a attribué au microbiote le statut d’organe, avec comme pour tout organe des pathologies conséquentes à son dysfonctionnement. L’alimentation, l’hygiène de vie, l’exposition aux polluants et le stress psychologique jouent un rôle crucial sur la composition du microbiote. La dysbiose se déduit avant tout de l’état clinique de la personne. Il existe des examens biologiques pour préciser le type de dysbiose. Elle peut être impliquée dans de nombreux troubles de santé, et pas seulement dans le syndrome d’intestin irritable.

Intolérances ou hypersensibilités alimentaires

Le fait qu’un aliment soit accepté ou combattu par l’organisme dépend étroitement de la composition du microbiote intestinal. Des bouleversements dans les populations bactériennes peuvent favoriser les allergies ou les hypersensibilités alimentaires. C’est le cas dans l’hypersensibilité au gluten. Si vous êtes en dysbiose, la digestion du gluten devient plus difficile et il en reste davantage dans l’intestin. Réciproquement, la surconsommation de gluten peut impacter défavorablement la composition du microbiote. Quant à l’intolérance au lactose, il s’agit d’une insuffisance en enzymes permettant de le digérer correctement. Il ne suffit pas de cesser d’agresser son intestin pour qu’il retrouve son état normal. L’éviction des aliments intolérés est la première étape mais il faut ensuite réparer les dégâts causés à l’intestin et à l’ensemble de l’organisme.

Approches d’accompagnement proposées :

Biologie nutritionnelle et préventive
Hypnose
Sophrologie
Naturopathie
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